Le sourire, langage
universelle!
Même si parfois je me sens plus souvent qu'autrement une
étrangère, le sourire que l'on offre à un carioca, cette petite attention, lorsque l'on voit ses yeux s'illuminer, c'
est le sentiment le plus réconfortant qui peut exister.
J'ai bien beau me sentir à l'autre bout du monde, être loin
de mes repères, ne pas comprendre un foutu mots de ce qu'on me dit, même si je
comprend quelques mots portugais ici et
là, je découvre que sourire est mon arme la plus secrète et utile dans les rues
de Rio. « E eu sou Canada, falla pouco portuguess, falla francês» ( je viens du
Canada, je parle un ti peu portugais, ma langue d'origine est le français) sont
les mots que je dis et répète 1000 fois par jour. «Canada-Québec» les
brésiliens en rêve! C'est une terre
d'accueil qui a une signification d'une meilleure vie. L'idéal pour eux c'est
chez nous et ce, même avec nos températures exécrables de l'hiver.
Sourire quand on ne comprend pas un foutu traite mots de ce
que l'on nous dit. Ce matin, à
l'appartement, nous étions embarré à l'intérieur, un problème de poignée de
porte défectueuse. On regardait tous le foutu téléphone en se disant qui va
être assez fous pour téléphoner la réception, eux qui ne comprennent pas un mot
français et anglais... et comment leur expliquer maintenant que nous sommes
prisonniers à l'intérieur. On a eu ben beau regarder du haut de notre balcon,
mais même du deuxième étage c'est encore trop haut. .. Je fonce, je compose
#9. Dans ce temps là, tu te dis au
«diable, pas question de rester dans l'apt toute la journée. On est à Rio après
tout on a pas une minute à perdre» il vont finir par comprendre au moins 1 ou 2
mots dans tout ce que j'essaie de leur dire.
Non, nyet, rien, no comprendo, rien à faire mon accent français trahi
toute ma volonté aider par mon dictionnaire !!! Voilà qui me passe par la tête«
emergency-help-911» tiens des mots internationale que finalement quelqu'un
finit par comprendre.
Sourire quand il faut être prêt à t'aider, que tu
ridiculises la situation dans ton fort intérieur pour sortir vaincu de la
phrase qui tue: « je ne comprend pas»!
Comme bénévole, on nous a remis une carte de transport qui
nous permet de se rendre au travail et de revenir mais avec un nombre de
passage limité. Le problème étant que nous ne connaissons pas la limite du
nombre de passage, ou on nous l'a dit mais on a pas compris. Peut être un peu
des deux. Bref, à notre retour, viens pour passer la guérite pour le métro et
notre entrée est invalide. Me voilà donc qui décide de parler français et de
faire ma bénévole Internationale innocente qui ne comprend pas trop ce qui se
passe et qui vient de finir de travailler et qui désire plus que tout retourner
à la maison. « E eu sou canada, falla francês! » Ah que parler français est une
porte de sortie à 1 million de dollars. Ca marché en Russie, pourquoi ça ne
marchera pas ici ;-) ! on m'a laissé passer.
Des histoires comme celles-là, j'en ai pleins
mon baluchon et ca ne fait qu'une semaine que je suis ici.
Le peuple brésilien est un peuple généreux, aidant et conciliant.
Ils désirent plus que tout que l'on
s'intéresse à eux. La beauté de toute
l'histoire, avec des gestes, des grimaces, des dessins, on réussie toujours par
se faire comprendre et entrer en relation avec les gens. Ce n'est pas facile,
loin de là. Parfois tu voudrais juste «brailler». Faut croire que c'est ça
sortir de sa zone de confort... pis dans le fin fond, j'aime ben ça pareil.
Quand un sourire vaut mille mots!
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