Profession
vendeurs!
Les
vendeurs sont à tous les coins de rue à Rio, ils font partie intégrante du
paysage urbain. Ces hommes, femmes et parfois des enfants sont de vaillants
travailleurs qui travaillent du matin au soir.
Des
techniques de ventes qui ne laissent
personnes indifférents
Les vendeurs que l’on remarque au départ sont
les vendeurs de bonbons. Ils pendent un crochet à la barre où les passagers
s’accrochent avec fermeté pour ne pas tomber quand le bus qui zigzague dans
l’intense trafic de la ville. Des dizaines de petits paquets de 10 bonbons ou
autres friandises pendues au bout du crochet. Les vendeurs
itinérants, les arguments de vente ne manquent pas d’ingéniosité. Pour les barres chocolatées, on
souligne leurs vertus nutritives, leurs composants naturels. On n’hésite pas à
se comparer à la grande distribution et proposer les mêmes produits à meilleur
prix. « Qui a dit que la grande distribution proposait des prix défiants
toute concurrence ? ». On rappelle que la date de péremption n’est
pas passée. Pour les produits moins connus, une démonstration s’impose.
Une activité qui rappelle leurs
origines
Il existe une tradition importante de
commerce ambulant au Brésil, qui trouve ses origines à l’époque coloniale. À
l'époque, ces marchandises étaient proposées, au quotidien, au domicile du
consommateur et offraient un choix de produits très divers, autant pour se
nourrir que pour les accessoires de la maison. Au-delà de cette
tradition, le commerce ambulant est aujourd’hui, dans certains cas, la
principale source de revenus pour de nombreuses familles. S’ils parlent parfois de leurs
origines, ces vendeurs, proviennent souvent des favelas.
Le business
de la plage
Ici, sur la plage, les
vendeurs défilent par un va-et-vient continus. Il ne manque rien. Foulard,
chapeaux, bracelets, collier, du petit sac de peanuts, au pop-corn au fromage
fondue sur mini «charcoal portatif» et encore j'en passe. Tu n'as pas ton
bikini, pas de problème tu peux en acheter un directement
sur la plage pour 30 réaux ou deux pour 50 réaux. Paiement par
Visa, SVP! Le temps d'une bière assise au snack bar de la plage et j'ai compté
plus de 8 personnes, vendeurs, hommes et enfants, qui sont passés pour me
vendre un souvenirs.
Retombées
économiques du business de la plage
Selon une étude du pays, les marchandes
ambulantes à Rio, fait vivre directement 35 000 personnes environ
et, indirectement, 200 000. Il ne se passe pas 5 minutes entre chacun pour
qu'ils essaient de te vendre un souvenir. Certains sont bilingues comme Marcello,
cariocas, au sourire contagieux que j'ai rencontré ce matin. Marcello a passé sa vie à vendre
divers trucs sur la plage pour faire vivre sa femme et ses 4 enfants. « je ne
me plains pas, je suis au dehors au soleil et le temps est bon à cette période-ci,
il y a des gens pire que moi ici, dans mon pays. Je suis bilingue, alors ça
m'aide énormément à créer des liens avec les touristes, car la plupart des
vendeurs ne parlent que le portugais» de dire cet homme au sourire contagieux
où tu as juste envie d'échanger avec lui. Je ne lui ai acheté aucun souvenir
mais donné quelques cadeaux du Québec dont quelques bonbons au sirop d'érable,
un porte clé et une épinglette du Canada, qui s'est empressé d'épingler sur
lui.
Ces hommes et femmes sont de vaillants travailleurs. Peau
basané, yeux ridés empreint d'une vie qui ne leur a pas été facile, je les
regarde travailler avec beaucoup d'admiration et de fascination. Ils font partie intégrante du paysage de
cette ville, où je ne me lasse de répéter que la démesure de cette ville fait partie de sa grande
beauté.